Après un excellent petit déjeuner, nous traversons le bourg dans la fraicheur du matin. La qualité d’accueil de l’aubergiste et sa gentillesse nous font oublier le manque de confort des chambres !
Nous retrouvons notre voie ferrée laissée la veille, bien ombragée, un panneau indique le Mont St Michel 30 km. Après avoir vu passer les pompiers sur la route voisine, nous voyons un jeune ramassé par les secours, accident de scooter, une voiture est arrêtée, la gendarmerie est là, nous n’en savons pas plus et continuons notre chemin. Jean-Yves nous a déjà rejoint, chapeau !

A la maison de garde-barrière n°76, une femme d’environ 80 ans est là devant sa grille et discute avec les premiers arrivés. C’est l’ancienne garde-barrière qui a racheté sa maison à la SNCF après l’arrêt de la ligne. Elle raconte entre autre qu’un train à 1h du matin apportait les bêtes à la foire de Saint Hilaire du Harcouêt, il fallait qu’elle compte sur sa montre car aucune sonnette ne l’en avertissait, le sol de sa maison était de terre battue sans confort, la SNCF refusait tous travaux. Lors du passage du dernier train, les gens pleuraient. Elle nous parle de beaucoup d’autres choses, de sa vénération à la vierge et si nous n’avions pas abrégé, elle aurait parlé jusqu’à la nuit.
Arrêt à 11h, nous nous régalons en partageant une brioche primée, offerte par les Terraz.
La voie ferrée se termine au niveau d’un pont désaffecté. C’est Pontaubault, bourg formant un trait d’union entre la Normandie et la Bretagne, un pont routier de pierre et 2 ponts ferroviaires traversant la Sélune ont fait l’objet de bombardements intenses le 16 et 24 juillet 1945. Le vieux pont a résisté, le 31 juillet, jour de sa Libération Pontaubault est sinistré à 70%, le lendemain la 3ème armée du Général Patton franchit le pont et s’engouffre en Basse Normandie. Nous pique-niquons sur une pelouse au bord de la rivière près du pont.

Nous repartons en pensant que la baie n’est pas loin et c’est à 14h 15 à que nous apercevons au sommet d’une côte le rocher de Tombelaine, à 14h 30 enfin le Mont apparaît, quelle joie !


Le cidre coule à flot après la douche, l’ambiance est joyeuse. Nous prenons la route du restaurant au milieu de la circulation sur 1 kilomètre, c’est l’Archange, tout neuf, une grande table nous accueille.



Marie-Thérèse
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