Marche du samedi 2 avril 2011. Fontainebleau et circuit des madones
Pour les courageux qui viennent par le train, une dizaine tout de même, c'est tôt mais il fait beau et la gare de Lyon est déjà animée : il est vrai que nous sommes un samedi matin. 7H35, direction Montereau voie C, affichée peu de temps avant le départ (quelques inquiétudes!) et l'ambiance est bonne.
Arrivée à AVON-FONTAINEBLEAU à 8H16, la ponctualité de la SNCF n'est une fois encore pas mise en défaut. Alain-Paul Richard notre très gentil organisateur bellifontain nous attend sur le quai et nous indique « le terminus » lieu de notre regroupement où nous retrouvons les camarades et amis venus en automobile. Retrouvailles, café, salutations , présentations, nous nous retrouvons 26 avec des nouveaux venus (ou presque) qui baissent sensiblement la moyenne d'âge du groupe : Brigitte et Denis, la belle fille de Jean D et trois amis vietnamiens déjà présents lors de la dernière sortie, et désormais les nouveaux habitués, à savoir le frère de Florence et son épouse, Patricia. Parmi les absents regrettés et excusés, à noter Jacques attaqué par les pollens saisonniers et Marie-Thérèse réquisitionnée pour la garde de ses petits enfants.
Alain-Paul présente le programme de la journée avec la visite de l'environnement du château le matin et le circuit du pèlerinage des madones l'après midi ; ce parcours avait été réalisé il y a trois ans par une partie du groupe.
A la sortie du « Terminus » nous prenons à droite l'avenue F.D. Roosevelt et cheminons dans Avon. Au feu, après environ 500 mètres, nous prenons sur la gauche l'avenue des Carrosses pour aboutir à la porte blanche d'entrée du parc.
LE CHATEAU ET SON PARC.
Alain-Paul présente le site et évoque les 1500 espèces répertoriées dans le parc et il nous montre le mur en ouest contre lequel étaient plantées les treilles de Chasselas, grande spécialité de Fontainebleau dès le dix septième siècle. En effet sous le règne de Louis XIV les raisins étaient cultivés à cet endroit et envoyés à Paris et Versailles au moyen de péniches sur la Seine. Cette activité périclita à la fin du dix neuvième siècle avec l'arrivée du chemin de fer, la création de la gare à Avon et l'approvisionnement directement de Moissac. Ce n'est pas par hasard que la ville voisine de Thomery est jumelée avec Moissac. On peut encore voir sur le mur les supports de plaques de verre qui permettaient de concentrer et de garder la chaleur du soleil afin de garantir un bon murissement des raisins.
Nous poursuivons la marche le long de ce mur pour longer une nouvelle porte et tourner à droite vers l'étang de la cascade ( suivre un trait rouge sur support en bois).On arrive à mi longueur du grand bassin appelé « étang de la cascade » qui fait environ 1000 mètres de long et on prend à gauche vers le château.
Au onzième siècle c'est simplement un relais de chasse avec un petit bâtiment (donjon). Puis au siècle suivant, Saint-Louis avec les trinitaires (ceux qui rachetaient les prisonniers) développe le site. Au seizième siècle, François premier avec le « Primatice » l’agrandit considérablement et sous les empires il est transformé en palais par les empereurs.
Nous nous promenons autour du château commentant l'escalier en fer à cheval et la cour des adieux, lorsque Napoléon Ier quitte l'endroit pour sainte Hélène, visitons la grotte artificielle, le lac aux carpes et le jardin anglais créé entre 1812 et 1814. Nous passons devant l'entrée de l'obélisque, le manège de Senarmon ancienne école d'officiers de Fontainebleau, créée par Napoléon avant Saint-Cyr. Alain Paul rappelle l'après guerre avec le départ de l'Otan qui occupait entre 1947 et 1967 plusieurs bâtiments qui ont été repris en partie par l’École Interarmées des Sports et les Archives et la création de 3 pôles : universitaire de haut niveau avec l'Insead et divers facultés, équestre et technologique avec quelques entreprises spécifiques.
Nous poursuivons le long du canal , en passant devant la cascade de la Reine et nous sortons du parc par la porte blanche. Reprendre l'avenue des Carrosses, croiser la rue F D Roosevelt et continuer tout droit jusqu'à l'entrée dans la forêt. Prendre à gauche et suivre en forêt un chemins parallèle à la route. Au premier feu traverser et se diriger vers la chapelle Notre Dame du bon secours.. Selon la légende un chevalier du grand Condé a fait une chute et a été sauvé miraculeusement après avoir été trainé sur une longue distance. Pour remercier la vierge Marie il a décidé d'implanter une chapelle.
LES MADONES
Au vingtième siècle le pèlerinage a été remis en activité en 1954 avec 21 madones implantées en divers lieux de la forêt. Il est tombé en désuétude puis a été réactivé par une paroisse traditionaliste il y a quelques années. Les madones sont retirées après chaque pèlerinage pour éviter vol et vandalisme. Pour l'instant leur installation dans les arbres est retardée car l'escabeau a été dérobé
Au départ de la chapelle, nous traversons la route et nous enfonçons en forêt. Arrêt dans une clairière pour le déjeuner tiré du sac, assis sur deux troncs d'arbre en face à face.
Puis nous commençons la marche dans la forêt à la recherche des madones :
⁃ première madone : Sainte Anne en terre cuite au carrefour du mont d'Ussy,
⁃ deuxième madone : Notre Dame de la médaille miraculeuse au carrefour de la vallée de la chambre,
⁃ troisième madone : offerte à l'occasion du jumelage de Fontainebleau avec Constance au carrefour du mont Pierreux. En plâtre, elle fut volée en 2010 et il reste seulement une photocopie sur papier.
⁃ quatrième madone : suivre le chemin Paul et arriver en bordure de la nationale 7 au carrefour de Paris, où se trouve Notre Dame de la délivrance en plâtre peint. Une étiquette indique que depuis 1821 on en est au cinquième exemplaire, la dernière en date de 1991, car elles ont été volées.
⁃ cinquième madone : Notre Dame du mont Fouteau (hêtre) qui est une vierge à l'enfant,
⁃ sixième madone : Notre Dame de l'année mariale 1954 du mont Toussy a été peinte sur le rocher, façon icône, par Gaby Roland et Cassolani, peintre et sculpteur. On y arrive en suivant des marques rouges peintes sur le sol.
Il est déjà trois heures et il reste une petite heure pour revenir sur nos pas et retrouver la chapelle de Notre Dame du Bon Secours, puis le « terminus » et enfin la gare. Le train est annoncé à 4h30, ce qui laisse le temps à quelques assoiffés de se rafraichir car la journée fut relativement longue et qu'il fit très chaud.
