Vos insciptions pour les weekends

Chers amis

Après notre première marche dans une ambiance très sympathique malgré un peu de pluie et quelques absents que nous avons regrettés , les équipes de reconnaissance se sont mis au travail.

Il nous faudrait très rapidement les inscriptions pour les weekends afin de pouvoir trouver et réserver les hébergements. Pour Orléans en février il y a urgence bien sûr, mais nous comptons nous occuper de Blois et Amboise avant la fin de l'année également. Alors merci beaucoup de ne pas tarder!
Il sagit des weekends des:
13/14 février Orleans
10/11 avril Blois
15/16 mai Tours

A bientôt!
Amitiés

Magdalena

!!! POUR ORLEANS 13/14 février,nous attendons réponse très rapide!

24 Octobre: Antony - Arpajon 32km

Nous sommes le 24 octobre. Nous sortons du bistrot qui se trouve sur le place de la station RER d'Antony. Il est 8h30. Il fait un temps maussade, le crachin va nous accompagner jusqu'à 13h. Nous reprenons la route que nous avions prise un an plus tôt pour rejoindre la coulée verte lors de notre départ pour le Mont Saint-Michel. Donc, face au bistrot nous empruntons la rue M.Labrousse puis à gauche direction Hôtel de Ville, église Saint-Saturnin. Nous sommes dans le viel Antony et nous longeons l'association Saint-Raphael. Nous croisons l'avenue du Bois de Verrieres , nous prenons à gauche. Nous arrivons vite à la coulée verte signalée par un obélisque et nous prenons à gauche sur la coulée verte. Il nous faut rester sur la piste asphaltée de la coulée et non s'aventurer sur les multiples sentiers qui mènent généralement vers une sortie prématurée. Nous arrivons au rond point de 19 Mars … sur lequel débouchent quelques tunnels ou passages sous des ponts routiers. Nous le contournons sur la gauche pour reprendre en face un chemin asphalté. Un peu plus loin deuxième carrefour giratoire que nous prenons par la gauche, coupons l'avenue du Général de Gaulle, pour prendre en face une avenue qui monte légèrement. Nous sommes à Massy. La coulée verte doit se terminer par là, sans certitude. Un autre giratoire à nouveau, tout droit en passant devant uns stèle dédiée à Salvador Allende. Peu de temps après nous empruntons à gauche (direction: gare Sncf de Palaiseau) la rue Raimond Aron et non la rue Sergent comme indiquée sur le guide Paris-Tours de Rando éditions. Au bout de cette rue nous arrivons à la petite gare SNCF de Massy-Palaiseau. Nous coupons la D156 qui part vers la droite et continuons à monter plus ou moins le long des lignes de chemin de fer. Nous passons au dessus d'un pont de chemin de fer. au carrefour suivant, on traverse la rue des Alliés, la droite va vers Saclay par la D36 et la gauche vers l'A6/A10. Nous sommes rue du général Ferrié. Dans un village, nous prenons une rue à gauche vers la sous-préfecture, une rue assez courte qui se termine par des arbres puis le rue Victor Hugo, une carrefour tout de suite, on traverse la rue d'Auvergne en direction de Champlan/Longumeau , A6, Paris/Lyon. Nous prenons rue Gutemberg à gauche avec en perspective deux tunnels en dessous de l'A6 vers Orléans et d'une voie ferrée. Nous quittons Palaiseau un peu plus loin et passons devant le parc Guttemberg sous une voute de câbles HT. Nous sommes à un carrefour giratoire pris par la droite. Nous nous dirigeons vers la route de Champlan que nous ne prenons pas mais, coupons pour prendre en face une piste cyclable plus calme dans un vallon, le chemin du Moulin par le Bas. Nous traversons une barrière, tout droit, contournons par la droite un parc bordé de murs. Après 500m, nous prenons à droite le chemin du Lavoir et nous débouchons, après avoir passé l'Yvette sur une petit pont, sur la D117 bordée d'une piste cyclable. Après 400m nous traversons la route devant un garage Renault et gardons la même direction en empruntant un chemin piéton qui monte vers des villas le long d'un muret. (Attention à ne pas prendre le petit chemin de terre qui débouche le long de la clôture du garage Renault). Arrivée face a une pharmacie nous suivons la rue de l'Arpajonnais vers la droite. La rue leon Chartier nous barre le chemin, nous la prenons à gauche sur quelques mètres et prenons à droite rue de la Gare qui se transforme en chemin de terre bourbeux. Nous traversons un route, le chemin herbeux se poursuit et débouche Avenue Sadi-Carnot, à droite vers Montléhery. L' avenue Sadi-Carnot nous amène à un rond-point environné de commerces divers. Le Carrefour de La-Ville-du-Bois va nous accueillir pour déjeuner. Il est 12h15. Départ à 13h,il nous faut contourner le Carrefour par la droite en sortant, passer devant la boutique Boulanger (électronique, TV, HIFI), monter quelques marches, à droite pour atteindre un giratoire (pierres levées en son centre et Conservatoire de Musique) pour prendre à gauche le chemin de la Croix-Saint-Jacques . Après la rue Jacques Tati, un chemin piétonnier en escalier monte vers un lotissement. Sortant de ce chemin dans le lotissement nous prenons à gauche puis tout de suite à droite. Nous entrons dans le centre de La Ville-du-Bois (zone 30) par la rue saint-Fiacre. Il est 13h20 au clocher de l'église Saint-Fiacre de La Ville-du-Bois quand nous y arrivons. Nous prenons à gauche du clocher vers RN20, Montlhery , nous sommes rue la Grande Rue et nous longeons une place arborée que nous traversons en son centre par une allée en appuyant à droite. A l'autre extrémité de la place prendre en face le Vieux Chemin de Montlhéry. Tout droit. Arrivant a un rond point que nous contournons par la droite, nous apercevons à gauche le pont des Belles Dames sur la N20 que nous devons emprunter. Nous sommes dans la zone commerciale de Montlhery. La D35, le pont traversé, nous amène tout droit après quelques giratoires vers Longpont-sur-Orge très bien indiqué.
Nous arrivons à la basilique Notre-Dame de Bonne Garde à Longpont à 14h20.
Le tympan de la basilique représente la mort de la Vierge, puis sa résurrection par son fils, tel qu'elles sont racontées dans la Légende Dorée. A gauche, Saint Jacques (sans sa tête) soutient le linceul de la Vierge. On le reconnait facilement aux coquilles qui ornent son habit. Pour plus de détails sur le basilique cliquer ici.
Nous repartons à 15h vers Arpajon, distant d'environ 8 km, en suivant les balises rouges et blanches d'un GR. Pour cela nous contournons la basilique par la droite traversons une prairie, à droite, nous longeons des étangs, passons un pont de bois, traversons une route passante pour prendre en face un petit chemin de terre qui longe l'Orge sur la droite de son cours. Ce petit chemin de terre, après s'être transformé en chemin pavé, débouche sur une route. Nous prenons à gauche sur 3 ou 400 m pour prendre à droite un chemin de terre balisé. Nous passons sous la tangentielle le long de l'Orge et le chemin se transforme en large chemin de promenade (emprunté aussi par des cyclistes et malheureusement par quelques fous en trial) le long des étangs qui bordent l'Orge. Tout ceci est très bien balisé et sans surprise. A l'arrivée, alors que le chemin longe un stade sur la gauche et bute sur l'Orge, on prendra à gauche sur 100m puis à droite un petit pont et tout droit jusqu'à l'Hôtel de Ville d'Arpajon. Nous prenons à gauche puis à droite à la première bifurcation. Arrivés sur un boulevard extérieur, nous prenons à droite un boulevard arboré qui monte vers la gare d'Arpajon.
Finalement nous n'avons pas été mouillé. Le trajet n'était pas des plus emballants, d'ailleurs nous n'étions que 14 ! Les absents ont quand-même eu tort, Notre Dame de Bonne Garde de Longpont vaut le détour.

Parcours Antony - Arpajon, le 24 octobre

Du fait de sa proximité de Paris, ce parcours est urbain pour une petite moitié.

➢ Au départ de la gare RER (B) d’Antony, il rejoint « la coulée verte », sur, ou le long de, la voie TGV Ouest, mais nous irons cette fois au bout de cette coulée verte, près de la gare de Massy.
➢ Puis nous passerons par la gare de Massy-Palaiseau, à Palaiseau, à Champlan et à Saulx les Chartreux .
➢ Après un parcours dans des cultures maraîchères, on rejoint Les Rochers de Saulx et un grand centre commercial offrant, notamment en cas de mauvais temps, des possibilités de restauration à l’abri.
➢ Ensuite on traverse La Ville du Bois, on effleure Monthléry et on gagne Longpont sur Orge, avec sa remarquable basilique Notre Dame de Bonne Garde, du 11ème siècle, étape sur le chemin de Compostelle.
➢ Après Longpont, le parcours devient plus campagnard, longeant très longtemps la rivière l’Orge. Enfin, on arrive à Saint Germain les Arpajon (église XII-XIIIè siècle , dédiée à Saint Germain d’Auxerre et classée monument historique), puis à Arpajon (église XVè siècle, Saint Clément, également classée monument historique, ainsi qu’une très belle halle ancienne).

Kilométrage : environ 30 km
Durée : environ 8 heures 30, arrêts compris.

Rendez-vous à 8h30 à la gare RER d’Antony (trains fréquents, par exemple 7h48, 8h00, 8h03, durée du trajet environ 20 minutes)
Retour : Trains Arpajon- Paris Austerlitz : 17h22, 17h52, 18h22, 18h52, 19h22, durée du trajet 41min.


Longpont, lieu d'intérêt à l'échelle européenne Par son ancien prieuré, à l'origine du bourg, Longpont fait partie de la Fédération des Sites Clunisiens. En octobre 2005, le Conseil de l'Europe a décerné aux sites de cette fédération, la mention de "Grand itinéraire culturel européen". C'est donc à double titre que Longpont est reconnu au niveau européen, puisqu'il l'était déjà comme étape des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle


Visites virtuelles :
http://evry.catholique.fr/Arpajon-Saint-Clement

http://evry.catholique.fr/Longpont-sur-Orge,512

http://evry.catholique.fr/Saint-Germain-les-Arpajon-Saint

Programme de nos marches en 2009/2010

Programme de marche 2009-2010

1-Paris-Tours

Déjà fait en 2008 Paris (Tour Saint Jacques) - Antony
Samedi 24 octobre 2009 : Antony - Arpajon 30 km
Samedi 21 novembra 2009 : Arpajon - Etampes 24 km
Samedi 19 décembre 2009 : Etampes - Angerville 24,5 km
Samedi 23 janvier 2010 : Andonville - Arthenay 29,5 km
Samedi 13 février 2010 : Arthenay - Orleans 25,4 km
Dimanche 14 février : Orléans - Meung-sur-Loire 21 km
Samedi 20 mars 2010 : Meung-sur-Loir - Mer 28 km
Samedi 10 avril 2010 : Mer - Blois 22 km
Dimanche 11 avril : Blois - Chaumont-sur-Loire 23 km
Samedi 15 mai 2010 : Chaumont-sur-Loire - Amboise 22,5 km
Dimanche 16 mai Amboise - Tours 29 km

soit Paris Tours : 279 km

2- en Bretagne

Dimanche 20 juin 2010 : Morlaix - Locquirec 18 km
Lundi 21 juin 2010 : Morlaix - le Plessis 18 km
Mardi 22 juin 2010 : Le Plessis - Le Youdig 19 km
Mercredi 23 juin 2010 : Le Youdig - Landeleau 22 km
Jeudi 24 juin 2010 : Landeleau - Gourin 22 km
Vendredi 25 juin 2010 : Gourin - Le Faquet 19 km
Samedi 26 juin 2010 : Le Faquet - Quimperlé 33 km
Dimanche 27 juin 2010 : Quimperlé - Pont-Scorff 19 km
Lundi 28 juin 2010 : Pont-Scorff - Inzinzac 20 km
Mardi 29 juin 2010 : Inzizac - Landaul 23 km
Mercredi 30 juin 2010: Landaul - Vannes 33 km
Jeudi 1 juillet 2010: retour

soit 253 km

La visite du Mont

j'ai enregistré des extraits de la visite du Mont faite par notre guide conférencier François St James.
François St James, conférencier au Mont-Saint-Michel à l'humour ravageur, a su nous faire sentir, en homme de foi, que le Mont n'est pas qu'un tas de cailloux, fût-il sublime, mais un lieu de grande spiritualité, endroit en connexion avec le ciel, avec Dieu.
Il faut d'abord écouter un interview de François St James donné lors des festivités des 1300 ans du Mont. Cliquer ici pour accéder à l'interview.
Il y du bruit dans les extraits que vous allez entendre, beaucoup de brouhahas, mais ce lieu n'a jamais été un endroit trés silencieux à l'époque où les pèlerins affluaient, dit François St James.
Voici dans l'ordre de la progression des enregistrements au cours de la visite:
1-La crypte des gros piliers
2- la crypte de Saint Martin
3- l'escalier central de l'abbaye
4- Notre Dame sous terre
5- L'abbaye roman
6- L'abbaye gothique
Pour les écouter, cliquer ici

Samedi 12 septembre: Arrivée au Mont-Saint-Michel

Samedi 12 septembre
Il est 9h, nous quittons le gîte de Montils-le-Bas en reprenant le GR qui passe dans les herbus. Nous sommes sur une levée de terre, la baie à droite et une clôture à gauche. Nous allons suivre cette clôture sur environ 6 km jusqu'à l'entrée de la digue qui mène au Mont et qui devrait disparaitre au profit d'une passerelle quand le Mont sera devenu une île. Le Mont ce matin est encore enveloppé d'une brume de beau temps. Nous allons le voir grandir sur l'horizon et prendre des couleurs, rose avec le soleil levant puis le gris du granit. Instants d'émerveillement ! je ne me prive pas de m'arrêter de marcher de temps à autre pour contempler ce mont de l'archange, passeur des âmes, psychopompe dit en termes savants même si cela le met en compagnie des Charon, Hermès, Orphée, Apollon. Saint-Jacques aussi est invoqué comme intercesseur au moment de la mort. A 11h, nous sommes au pied des remparts. A midi, la messe débutera dans l'abbatiale animée par la Fraternité Monastique de Jerusalem. Communion sous les deux espèces et chants des moines et des moniales.
Nous pique-niquons sur la terrasse qui domine la baie, à l'emplacement de l'ancienne nef maintenant raccourcie. Tout de même, sous le granit que nous foulons en mastiquant nos sandwichs, se trouvent les tombes des abbés du Mont dont celle de Robert de Thorigny, grand abbé du Mont élu en 1154.
A 14h, François Saint-James nous prend en charge pour une visite qui va durer deux heures riches d'histoire et de spiritualité. Un régal que j'ai essayé d'enregistrer malgré l'ambiance bruyante.
A 17h, Christophe Pailley nous faisait faire une traversée de la baie vers Genêts. Pieds nus sur ce mélange d'eau, de sable fin et de boue verte façonné par les vaguelettes, nous avons marché, nous avons prié sur des thèmes comme la Genèse en hommage à la nature qui nous entourait, le baptême en référence à l'eau, la Vierge car Tombelaine fut un sanctuaire marial, la confirmation, l'eucharistie..
Un cour d'eau providentiel permettait de nous laver les pieds à Genêts. Nous avons diné et dormi dans un "café de pays " "chez François" aux grillades succulentes et l'accueil simple et chaleureux. J'ai noté sur la carte un groin de cochon au boudin noir (18€ pour deux personnes).

Vendredi 11 septembre : Isigny le Buat à Bas Courtils, 28 km

Isigny le Buat le 11 septembre

Après un excellent petit déjeuner, nous traversons le bourg dans la fraicheur du matin. La qualité d’accueil de l’aubergiste et sa gentillesse nous font oublier le manque de confort des chambres !
Nous retrouvons notre voie ferrée laissée la veille, bien ombragée, un panneau indique le Mont St Michel 30 km. Après avoir vu passer les pompiers sur la route voisine, nous voyons un jeune ramassé par les secours, accident de scooter, une voiture est arrêtée, la gendarmerie est là, nous n’en savons pas plus et continuons notre chemin. Jean-Yves nous a déjà rejoint, chapeau !

A la maison de garde-barrière n°76, une femme d’environ 80 ans est là devant sa grille et discute avec les premiers arrivés. C’est l’ancienne garde-barrière qui a racheté sa maison à la SNCF après l’arrêt de la ligne. Elle raconte entre autre qu’un train à 1h du matin apportait les bêtes à la foire de Saint Hilaire du Harcouêt, il fallait qu’elle compte sur sa montre car aucune sonnette ne l’en avertissait, le sol de sa maison était de terre battue sans confort, la SNCF refusait tous travaux. Lors du passage du dernier train, les gens pleuraient. Elle nous parle de beaucoup d’autres choses, de sa vénération à la vierge et si nous n’avions pas abrégé, elle aurait parlé jusqu’à la nuit.
Arrêt à 11h, nous nous régalons en partageant une brioche primée, offerte par les Terraz.
La voie ferrée se termine au niveau d’un pont désaffecté. C’est Pontaubault, bourg formant un trait d’union entre la Normandie et la Bretagne, un pont routier de pierre et 2 ponts ferroviaires traversant la Sélune ont fait l’objet de bombardements intenses le 16 et 24 juillet 1945. Le vieux pont a résisté, le 31 juillet, jour de sa Libération Pontaubault est sinistré à 70%, le lendemain la 3ème armée du Général Patton franchit le pont et s’engouffre en Basse Normandie. Nous pique-niquons sur une pelouse au bord de la rivière près du pont.
Nous repartons en pensant que la baie n’est pas loin et c’est à 14h 15 à que nous apercevons au sommet d’une côte le rocher de Tombelaine, à 14h 30 enfin le Mont apparaît, quelle joie ! Puis à 15h la Baie, puis une heure plus tard nous sommes sur les herbus avec les moutons, le Mont se rapproche et le gîte est là sur la baie merveille !
Le cidre coule à flot après la douche, l’ambiance est joyeuse. Nous prenons la route du restaurant au milieu de la circulation sur 1 kilomètre, c’est l’Archange, tout neuf, une grande table nous accueille. On sent la fin approcher, quelques uns nous quittent demain, alors on remercie Magdalena qui a été formidable, elle a organisé merveilleusement cette marche, l’ambiance a été gaie, amicale, fraternelle, aucune mésentente. Nous lui offrons une icône, l’idée et le choix sont de Jean-Luc, bravo, elle est superbe. Je n’oublie pas Jean-Yves et son port de bagages, moi qui voulait tout porter, je me suis délestée chaque jour un peu plus, merci à tous. Après un apéritif au kir, le dîner face au Mont qui s’illumine au coucher du soleil. Nous rentrons au gite par une belle nuit.

Marie-Thérèse

Jeudi 10 septembre : de Mortain à Isigny le Buat, 23 km

Après un démarrage à 8.30 (je suis toujours émerveillée de la ponctualité du groupe) depuis l'Hôtel de la Poste,3 étoiles, qui aurait peut-être mérité une étoile de moins, comparé à l'hôtel de la veille,nous commençons notre étape Mortain - Isigny-le -Buat (28 km plus que les 23 indiqués,mais les km ne nous font plus peur).Un vent "à décorner les boeufs" soufflait -les pauvres n'en ont parfois plus car on les brûle dès qu'elles poussent-,et nous avions préparé nos ponchos,mais nous n'avons pas eu à nous en servir, car il a fait de plus en plus beau .La Normandie n'est pas ce qu'on croit, nous avons eu un temps magnifique pendant toute la marche!
Nous quittons donc Mortain en descendant de la ville pour passer dans des gorges de grès armoricain impressionnantes où coule la "petite cascade" et rapidement ,nous atteignons le sentier Fulgence Bienvenue créé en 1997 avec le FEDER(fonds européen de développement régional).Il suit le tracé d'une ancienne voie ferrée, créée par cet ingénieur breton qui a fonctionné jusqu'en 1939,bien utile dans cette zone de bocage réputée infranchissable.Nous verrons de nombreuses fois sur cette route,plus parcourue par des cyclistes que par des piétons, des petites gares reconverties en maisons d'habitation.

Nous marchons d'un bon pas avec des arrêts réguliers jusqu'au moment où nous apercevons les flèches de l'église de St Hilaire du Harcouêt.
Déjeuner sur la large place de cette église,milieu du 19ème,entourée de maisons construites après la guerre,avec comme fonds sonore des cris d'enfants jouant dans l'école privée d'à côté.

Devant l'église,Michel Husson nous parle de la crèche vivante au moment de Noël, où se produisent les habitants de la région et animée par des artistes connus tels qu'Annie Girardot,Robert Hossein et cette année Charles Berling.
Quelqu'un a trouvé malin de nous photographier devant une boutique d'antiquités, appelée "Les Vieilles Choses".

Légères hésitations au sortir de cette ville,pour retrouver la route "vers la mer" a dit Cyrille,c'est à dire l'ancienne voie de chemin de fer que nous avons déjà emprunté dans la matinée, cette belle voie,bordée de toutes sortes d'arbres : châtaigners,noisetiers,chênes,charmes qui offraient une ombre agréable.
Nous sommes passés devant l'ancienne gare d'Isigny,située à 2km avant le village,pas spécialement interressant,à part cette jolie chapelle de Notre-Dame de Pain d'Avaine,ornée de statues 17ème en bois de facture rustique  et surmontée d'un clocheton recouvert de tuiles en écorce de bouleau. Nous y avons trouvé cette belle prière de rentrée de Charles Singer:
 
Merci Seigneur,pour les semaines d'été,
pour les découvertes et les rencontres,
pour la beauté contemplée,
pour le silence et l'amitié,
pour l'amour renouvelé et le repos.
Merci pour ce trésor:
Je le garde dans mon corps et dans mon coeur.
Maintenant, c'est la rentrée dans le temps ordinaire.
Mais je ne retournerai pas à mes pratiques du passé.
Je ne rentrerai pas dans mes habitudes.
Je vais entrer en lutte,
je vais entrer en amour,
je vais entrer en douceur,
je vais entrer en miséricorde et en sourire,
je vais entrer en clarté,
je vais entrer en courage,
je vais entrer en Evangile encore une fois!
C'est ma rentrée:
Viens avec moi,Seigneur!
 
Arrivée dans un hotel pas terrible,mais avec un accueil très sympathique et un très bon diner.

Mercredi 9 septembre : de La Fosse Arthour à Mortain, 21 km

…Mercredi 9 septembre 2009
Ce matin-là, dès 7h1/2 le gîte de la Communauté de Communes de Sélune se transforme en une ruche, toutes les petites abeilles s’activent…A 8h30 tout le monde est prêt, ce qui nous permet de bénéficier d’une séance d’étirements sur le gazon, guidée par Marie-Noëlle, et de partir en forme à 9h. Le temps est couvert, légèrement humide mais la t° est douce, puis le soleil perce peu à peu, en fin de matinée c’est le ‘’grand beau ‘’ ! 1er rassemblement à 9h 30, dans ‘’La Lande Pourrie’’, près d’un ancien moulin envahi par le lierre. Nous cheminons sur des sols pierreux, en traversant de belles forêts de châtaigniers, de bouleaux, de chênes et de pins en alternances avec des pâturages.

Au village de Rancoudray, c’est la pause ‘’pique-nique’’, les marcheurs se répartissent autour de la Chapelle Notre-Dame à l’abri du vent.

…Peu avant Mortain, magnifique point de vue ‘’lumineux’’sur ce qui précède La Baie, en contre bas sur notre gauche, le long d’une crête à travers la forêt. Arrivés au-dessus de Mortain, rassemblement à la Chapelle du « Petit Mt st Michel », appelé « Montjoie », restaurée après la célèbre bataille de 1944 de « la Poche de Mortain »…et contemplation dans la brume (de chaleur !) du Mont (à peine perceptible).



Quelques instants plus tard, les marcheurs arrivent au centre ville de Mortain, à l’hôtel de la Poste, bâtiment en grande partie démoli par les bombardements (..en témoignent des photos encadrées, dans l’entrée et l’escalier).
Temps libre pour la fin d’a-midi avec ravitaillement, visites…, de l’église paroissiale, de l’Abbaye Blanche,…Mortain : place forte dès le X°S…Collégiale de st Evroult, fondée en 1082 par le demi-frère de Guillaume le Conquérant, le Comte Robert de Mortain.
Enfin, à 19h30 avec le dîner arrive le moment de tous les partages…
Anne marie

Mardi 8 septembre : de Domfront à La Fosse Harthour, 30 km

(Notre Dame sur l'eau et sa Vierge à l'enfant)
Aujourd’hui 8 septembre 2009, Daniel Caron nous a quitté il y a un an.
Ce matin à 8H15 précises nous sommes partis de Domfront. En fait pendant 2 heures nous ne nous en sommes guère éloignés plus de un ou deux kilomètres à vol d’oiseau tant le chemin contourne la ville fortifiée. Pour que nous l’admirions sous toutes ses coutures ? Mystère des tracés du chemin, le pèlerin n’est-il pas censé (selon Francis) aller le plus droit possible vers son but ? Ou à l’instar du labyrinthe de Chartres, les tours et détours sont-ils indispensables à la progression spirituelle ?
Enfin après un passage à la Haute Chapelle, nous nous enfonçons dans les chemins au travers du bocage, vers Lonlay L’abbaye. Merci aux agriculteurs d’hier et d’aujourd’hui d’avoir su créer et préserver ces tonnelles de verdure. Elles sont une bénédiction pour les marcheurs en ces jours fortement ensoleillés.

Un jeune chien semble trouver notre groupe sympathique et que notre vie itinérante a plus d’attraits que sa vie sédentaire. La sympathie est réciproque et Cyrille envisage d’adopter ce nouveau compagnon. Il faudra quelques recherches dans un cabinet de vétérinaire pour qu’il retrouve sa légitime propriétaire.
L’Abbaye, créée en 1017, est pour Lonlay est un beau patrimoine, du fait de sa restauration de 1952 à 1973. On y trouve en autre une belle statue de Saint Rock. A côté de l’église également un vieux pressoir, presque complet, semble prêt pour la préparation du Poiret, boisson locale.

Nous arrivons à 18 heures au gite de la communauté de communes de la Sélune à deux pas de la Fosse-Hartour lieu de légende. La nuit en dortoirs promet un bon concert de ronflements. Nous ne serons pas déçus.
Nous allons dîner à la Vieille Auberge, où le patron ne semble pas réaliser que des personnes, qui viennent de marcher pendant 30 kilomètres ne sont pas exactement, malgré son offre sympathique, les meilleurs candidats pour une soirée de danse.
Aujourd’hui, j’ai 60 ans, je suis en pleine forme, le temps est magnifique et je marche sur le chemin du Mont Saint Michel, c’est la belle vie!

Lundi 7 septembre : de Bagnoles de l'Orne à Domfront, 18,5 km

Lundi 7 septembre 2009 - Bagnoles de l'Orne - Domfront - 18,5km
Au départ, traversée du Château. le château lui-même a très belle allure et une vue magnifique sur la plaine.
Le panneau "Tour de Bonvouloir" m'a fait gamberger jusqu'au moment où j'ai lu la plaque sur le lit de la Gione: disant qu'elle avait enlevé le Chevalier de Bonvouloir le soir de ses noces, lui avait fait passer une nuit de débauche pour le laisser au matin inanimé sur sa couche de pierre.
Un pique-nique de rêve sur des tables et des bancs de granit à l'ombre de grands arbres sous la protection de Sainte Geneviéve sculptée par un curé des environs (Saint Front).
Domfront ses murailles du XIIIème siècle, son donjon du XIème siècle et surtout son café du Palais de Justice où nous aurions pu rester des heures… s'il n'avait fallu faire des courses ! Le lundi tout est fermé, sauf le Mutant (oh horreur !) ou le Carrefour market !
Pour aller à l'hôtel, nous descendons la rue Notre-Dame - refuge calme en contrebas de la Nationale - et arrivons juste devant Notre Dame sur l'eau - petite merveille romane de Normandie; sa construction est due au troisième fils de Guillaume le Conquérant, Henri Beauclerc, Seigneur de Domfront depuis 1092, puis Duc de Normandie et Roi d'Angleterre. Pourtant très mutilée à diverses reprises, elle reste un havre de paix très harmonieux. Fresques du XIIème et statue polychrome du XIVème de Notre dame, les plis du voile lui donnent une extrême douceur.
et enfin parmi la collection des dalles funéraires: celle de Marquise Ledin, décédée à 23 ans (en 1613) sur laquelle est écrit en lettres gothiques ce quatrain:

Passant, ce marbre ne regarde
Ma cendre n'est sous ce tombeau
Car mon cher mari me la garde
Et son coeur en est le vaisseau.

cela vaut bien le poème de Lamartine de Saint-Nicolas des Bois...

PS: notes sur le château de Domfront
En 1011, Guillaume de Bellême fait construire à la cime du rocher, le château, formé de « quatre grosses tours avec des fossés profonds taillés dans le roc », dont la « principale issue était au midi ; deux portes en fer et une claie en fermaient l'entrée

En 1574, le chef huguenot Montgomery y fut capturé lors du siège de la ville, prélude à son exécution en place de grève par Catherine de Médicis.

En 1598, le château est rasé sur ordre d'Henri IV1.

Et puis quelques portraits pris par Cyrille ce jour là au café du Palais de Justice.