jeudi 24 septembre 2009

Dimanche 6 septembre: de Carrouges à Bagnoles-de-l'Orne

CARROUGES à BAGNOLES DE L’ORNE 32 km

Nous nous préparons à une étape longue qui doit nous conduire à la ville thermale de Bagnoles de l’Orne, la plus célèbre de l’ouest, où nous n’aurons pas le temps malheureusement de nous arrêter pour soigner tous les maux qui accablent déjà certains : douleurs, courbatures, ampoules, pieds sensibles…
A Carrouges, petit déjeuner abondant pour prendre suffisamment de forces pour affronter cette épreuve. A 7h45, la Renault Espace est déjà chargée (cette tâche journalière n’aura jamais de retard, personne ne voulant prendre le risque de porter son sac toute une journée, sauf quelques puristes qui ont décidé, pour quelques temps, de se passer de ce moyen moderne d’aide à la marche !) et nous admirons le ciel bleu, attendant le signal du départ. Certains confondent déjà la mer (sans le Mont) et la nappe de brouillard matinal dans la vallée.
Départ est donné à 8h30 avec l’exactitude propre à toute organisation sérieuse. Nous prenons la route du château vu la veille et passons devant une devanture en vieux bois sculpté de 1945 représentant l’activité de Maurice Fauvel.

Très vite notre chauffeur-courreur-marcheur nous rejoint au pas de course : il aura fait en 35 minutes deux fois ce que nous ferons en presque 10 heures. Vive le champion ! Mais une heure plus tard, à l’endroit dit « la grudrie », un grave accident compromet la poursuite du pèlerinage : un geste malheureux lors du passage d’une barrière brise les lunettes de notre champion ! Vers 11 heures, pause matinale à Orgères la Roche, au cours de laquelle nous échangeons nos produits dopant : figues sèches, pruneaux, dates, et où notre champion teste nos lunettes : nous sommes sauvés, certaines lui permettent de reconnaître le chemin. En fait s’accommodera de lunettes à une branche et un peu tordues.
Midi et quart : nous aurons parcouru 14.5km et marché 3h10 et nous nous arrêtons au bord de l’étang du « petit jard » pour un déjeuner copieux au milieu des pêcheurs de carpes, rassasiées ce jour !

Jean H nous rejoint à cet instant à toute vitesse comme d’habitude !
Déjà une heure et le départ est donné. A deux heures et demi, certains courageux font un détour d’une centaine de mètres pour visiter la chapelle de saint Antoine (1875) située à quelques pas de la fontaine miraculeuse qui guérissait le « mal des ardents «.

Les membres de notre groupe n’ont pas jugé nécessaire d’user de ces bienfaits ! Les noms des villages environnants qui comprennent le terme « désert » rappellent la présence des ermites dans ce site.
Nous nous dirigeons vers les « gorges de Villiers » le long de la « Gourbe », et soudain alerte aux tiques : Claude est touché ! Vite « l’aspivenin » manipulé avec dextérité par Marie-Thérèse capture l’insidieuse bestiole ! Puis il semble que le chemin se perd : conciliabules, éclaireurs, discussions …, mais nous retrouvons très vite l’ouest et le bon chemin. Un rappel des consignes se révèle utile.
Il est déjà plus de 4 heures et Bagnoles est encore à plus de 2 heures. On traverse « la bruyère Marot », ses jolies maisons, un bar qui permet de remplir nos gourdes (pas toutes !), la « Cour » et sa vallée, la discothèque d’une époque révolue abandonnée par faute de danseurs de tango, un étang, un bois qui nous fait hésiter sur le parcours et où le carrefour de la « croix Naudet » nous confirme la bonne direction. Le bruit des avions de l’aérodrome proche nous rassure, mais le chemin disparaît sous les arbres. Un éclaireur est alors envoyé qui nous guide jusqu’à la route qui conduit à Bagnoles. Il est 17h45 et ce n’est qu’à six heures et demi que nous arrivons à l’hôtel situé à une autre extrémité du village. Repos très mérité, parc agréable, chambres confortables et dîner excellent, nécessaires à la poursuite de l’aventure.
Cyrille

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